Changements climatiques : Le niveau de préparation de 16 grandes villes canadiennes aux risques d’inondation

de Dr. Blair Feltmate et Marina Moudrak

février 2021

Ce rapport a examiné l’état de préparation de 16 grandes villes canadiennes afin de minimiser les conséquences négatives des inondations actuelles et futures. Le but de ce rapport est de fournir une perspective éclairée qui contribuera à l’atténuation des risques d’inondations et climatiques actuels et futurs au Canada.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

18 février 2021  

Avec le printemps à nos portes, les villes canadiennes obtiennent un C + banal en matière de préparation aux inondations 

  • Six villes – dont certaines qui ont subi de graves inondations ces dernières années – étaient légèrement moins préparées aux inondations en 2019 qu’elles ne l’étaient en 2015. 
  • Des cartes complètes et à jour des inondations, appuyées par un financement de la Sécurité publique du Canada, devraient être obligatoires pour qu’une ville soit admissible à l’aide fédérale pour la récupération des inondations, selon les gestionnaires municipaux. 
  • Seulement la moitié des 16 villes étudiées évaluent le potentiel de refoulement des eaux pluviales municipales dans les sous-sols, malgré que les inondations des sous-sols soient le fléau le plus coûteux chez les propriétaires et les assureurs. 

Des dirigeants municipaux ont sonné l’alarme et ce, à plusieurs reprises, afin que les villes se préparent mieux pour affronter les inondations, pour éviter de devoir utiliser des sacs de sable ce printemps, à la dernière minute. 

Il y a des bonnes nouvelles : Les villes d’Edmonton, Regina et de Toronto ont amélioré leurs scores de préparation aux inondations, obtenant chacune un B +, notamment pour leur préparation afin de protéger les établissements de santé comme les hôpitaux, les cliniques et les maisons de retraite. Ces villes ont également mis en place des mesures afin d’assurer la continuité des services d’électricité, de télécommunications, d’eau et d’assainissement lors des inondations. Edmonton fournit également des évaluations gratuites des risques d’inondation aux propriétaires, par l’intermédiaire de son service public municipal, EPCOR. C’est la seule ville à le faire.  

« La préparation aux inondations est la clé de la résilience de notre société », explique Veronica Scotti, présidente de Solutions pour le secteur public chez Swiss Re et membre du Conseil consultatif du Centre Intact. « En apprenant les unes des autres, ces villes pourraient faire des progrès indispensables en matière de résilience climatique. Cela comprend le maintien d’un cadre de gestion des risques au niveau de la ville et de plans d’adaptation axés sur les résultats ».  

 L’année dernière, les pertes assurables au Canada ont atteint 2,4 milliards de dollars, faisant de 2020 la quatrième année la plus coûteuse depuis que les demandes de règlement assurables sont comptabilisées, c’est-à-dire depuis 1983. Changements climatiques, infrastructures municipales et parc immobilier vieillissants, combinés à la perte d’infrastructures naturelles protectrices et des, tant que les milieux humides, contribuent aux inondations et à l’augmentation des coûts pour les gouvernements, les entreprises et les propriétaires.  

Résultats des seize grandes villes canadiennes  
Ville2015 2019/20 
Calgary, Alberta B B- 
Charlottetown, Île-du-Prince-ÉdouardC- D+ 
Edmonton, Alberta C B+ 
Fredericton, Nouveau-Brunswick C B- 
Iqaluit, Nunavut s.o.C+ 
Halifax, Nouvelle-Écosse D B- 
Montréal, QuébecB- C 
Ottawa, Ontario A- B- 
Québec, QuébecC- C+ 
Regina, Saskatchewan C- B+ 
St. John’s, Terre-Neuve-et-LabradorB C+ 
Surrey, Colombie-Britanniques.o.B- 
Toronto, Ontario B- B+ 
Vancouver, Colombie-BritanniqueC- C 
Winnipeg, Manitoba B+ D 
Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest s.o.D 
Score moyen national C+ C+ 

S.O. : Indique les villes qui n’ont pas participé à l’étude en 2015.

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